Lawrence s’intéresse à ce qui reste (surtout depuis 2020), tant d’un point de vue du motif : représentations des restes, des choses (Nature-morte, Bodégon) et des êtres issus d’un monde réifié, exacerbé et rudoyé, violenté (Portrait) ; que d’un point de vue des processus propres au dessin et à la peinture (surface et matière-s, couches et sous-couches). Gestes qui arrachent, grattent, frottent, griffent, pour extraire à la surface, de toutes les façons possibles, les formes qui se caractérisent par un ancrage à la matière et faire de l’image un reste, un vestige, un ressenti de l’atmosphère du monde. Des images de vestiges, des combats de surfaces, des restes de matière… des vestiges d’images.

En contre-point des Bodégones, le traitement de l’espace est basé sur l’emploi du blanc, du contre-jour comme moyen expressif et symbolique.

Les dessins et les peintures sont pensés pour être installés et mis en scène en rapport avec le regard du spectateur : accrochage spécifique, rapport au lieu et à la lumière, travail recto-verso, polyptique.

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